En souvenir d’Alain Delon, idole de l’écran et collectionneur d’art passionné.

Un mémoire personnel qui retrace la « grave collectionnite » de l’acteur français, qui a acquis des œuvres d’Albrecht Dürer, de Théodore Géricault et de Georges Braque.

Si des millions de personnes à travers le monde admirent Alain Delon pour sa présence charismatique à l’écran, peu savent qu’il est aussi un collectionneur d’art passionné, dont le dévouement à l’art rivalise avec son engagement pour le cinéma. Son insatiable appétit de collectionneur révèle un homme mû par la passion plutôt que par l’investissement.

Le parcours de Delon en tant que collectionneur d’art commence en juillet 1969 avec l’acquisition d’un des derniers dessins disponibles d’Albrecht Dürer pour 700 000 francs. Cet achat marque le début d’une collection d’abord axée sur les dessins, avant de s’enrichir d’œuvres d’artistes français du XIXe siècle tels que Jean-François Millet et Théodore Géricault. Plus tard, il s’intéresse au fauvisme et aux sculpteurs animaliers modernes, en particulier Rembrandt Bugatti.

Collection Delon de sculptures de Rembrandt Bugatti

La collection d’Alain Delon était remarquable non seulement par son ampleur mais aussi par sa profondeur. Il a rassemblé ce qui est probablement la plus belle collection d’œuvres de Rembrandt Bugatti, un sculpteur animalier sous-estimé.

L’héritage d’Alain Delon va bien au-delà de sa contribution au cinéma. C’était un homme qui vivait avec la même intensité que celle qu’il mettait dans ses rôles, et sa collection – qui allait des maîtres anciens aux abstraits du XXe siècle – reflétait l’évolution de ses goûts et sa volonté d’explorer de nouveaux territoires artistiques. Son approche de la collection était intrépide et sans limites, et il surenchérissait souvent sur les collectionneurs et les institutions établis.

L’histoire de Delon nous rappelle qu’une véritable collection ne consiste pas seulement à acquérir de l’art, mais aussi à rechercher la connaissance, la beauté et l’expression de soi. Sa décision de vendre une grande partie de sa collection dans les années 1990, puis en 2007, est caractéristique de son approche de la vie : il préférait superviser lui-même la dispersion des œuvres d’art qu’il aimait, plutôt que de laisser cette tâche à d’autres après sa mort.

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